Eau et électricité : Les PPP à l’étude

Organisé par l’Agence de régulation du secteur de l’eau et de l’énergie (Arsee), dans l’objectif d’accompagner la réflexion du gouvernement sur la fin du contrat de concession liant l’Etat au groupeVeolia, le séminaire axé sur «les partenariat public-privé et les modèles financiers pour une bonne régulation du secteur» a découlé sur plusieurs recommandations, qui devraient prochainement être soumises à une cellule dédiée au ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, dont une équipe conduite par Désiré Guedon a pris part auxdits travaux du 25 au 26 février 2015 à Libreville. S’il a dit avoir apprécié le travail des experts sur les contrats relatifs à l’affermage et la concession, le directeur général de l’Arsee, a affirmé, à la clôture des travaux, que la réponse passe nécessairement par l’adoption d’un modèle de financement adapté.

 

Pour le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, «le secteur doit s’autofinancer et veiller à ce que les offres soient à moindre coût». Et les différentes propositions mises sur la table seront minutieusement étudiées, qui devraient aboutir à l’élaboration de contrats mieux ficelés et l’adoption de modèles de PPP prenant en compte les enjeux, avantages et risques pour les deux parties. D’autant que les travaux ont été basés sur l’expérience du Gabon et celle d’autres pays à travers le continent et monde. L’Etat est donc appelé à choisir entre l’affermage et la concession.

De fait, l’affermage est une délégation, à durée déterminée, d’exploitation et de commercialisation du service public qui limite la responsabilité du «fermier» à l’entretien et au renouvellement de certaines infrastructures. Dans le cadre d’une concession, l’ensemble du service (financement, construction, exploitation) est délégué au privé, et les risques liés à l’investissement et à la construction lui sont transférés pour un contrat à durée déterminée. Dans la première proposition, la rémunération des partenaires est soumise à la performance commerciale mais reste indépendante du tarif public, alors que pour la seconde, les revenus du concessionnaire proviennent des recettes engrangées dans secteur. Le choix est donc libre pour l’Etat qui est également appelé à réfléchir sur la gestion commune ou séparée de l’eau et de l’énergie électrique.

 Publié par Griffin Ondo Nzuey dans ÉCONOMIE sur Gabonreview le samedi 28 février 2015 à 0:31